L9, phoque bien connu des habitants de la vallée de la Rance, dans les Côtes d’Armor,
est actuellement prise en charge au Centre de soins à Océanopolis.

Cette femelle phoque veau marin adulte a rejoint le Centre de soins le 23 juillet.
Émaciée et très affaiblie, elle a été secourue à Plouër-Sur-Rance par Augustin Rufflé, vétérinaire et Gaël Gauthier, membre de l’association AL LARC, tous deux membres du Réseau national échouage. Un bilan complet, comprenant une prise de sang, plusieurs radios ainsi qu’une échographie, a été pratiqué depuis sa prise en charge.

Audrey Hémon, chargée de mission au Syndicat Mixte Baie du Mont Saint-Michel suit depuis plusieurs années la colonie de phoques veaux marins de la baie du Mont-Saint-Michel. Pratiquant la photo-identification de ces animaux, elle a pu identifier avec certitude ce phoque comme étant L9.

Un État de santÉ

encourageant

À son arrivée, cette femelle adulte présentait un état de santé préoccupant. Très amaigrie, elle ne pesait que 43 kg. Habituellement, les phoques veaux marins femelles adultes présentent un poids d’une centaine de kilos. Sans blessures visibles, mais léthargique et déshydratée, elle présentait également des troubles digestifs.

Le vétérinaire référent du Centre de soins, Romain Potier, s’est déplacé la semaine dernière pour ausculter l’animal. L’échographie réalisée n’a pas présenté d’anomalie. Des radios avaient également été réalisées par un vétérinaire de Plouër-Sur-Rance lors de sa prise en charge. Aucune de ces observations ne permet d’expliquer l’état de santé de L9 lors de sa prise en charge.

Aujourd’hui, l’état de santé de ce phoque semble s’améliorer. Elle reprend des forces et s’alimente correctement à raison de 2,5 kg de poisson par jour. Cette ration sera augmentée au fur et à mesure de sa prise de poids.

« L9 est aujourd’hui plus vive qu’à son arrivée. La réhydratation, les traitements pour ses troubles digestifs et un apport nutritif riche et régulier lui ont permis de reprendre des forces. » explique Sami Hassani, Directeur de l’association Conservation Mammifères et Oiseaux Marins de Bretagne et Coordinateur Réseau Echouage Bretagne.

Même si son état de santé est aujourd’hui encourageant, l’équipe du Centre de soins reste extrêmement vigilante et précise que L9 devra encore bénéficier de soins et prendre du poids avant de pouvoir être relâchée.

 

UN PHOQUE DÉJÀ ACCUEILLI

au Centre de soins il y a 20 ans

L9 a été secourue à Jullouville, dans la Manche, en juillet 2000 alors qu’elle n’était âgée que d’environ une semaine et pesait à peine 10 kilos. Elle a été soignée durant quelques mois au Centre de soins, à Océanopolis, puis relâchée en décembre 2000 du côté de Vivier-sur-Mer, en Ille-et-Vilaine.

Aperçue en Rance peu de temps après, elle sera finalement conduite auprès de la colonie de phoques veaux marins de la baie du Mont-Saint-Michel en août 2001. Cette tentative de lui faire rejoindre un groupe de congénères avait pour but de lui permettre de trouver sa place auprès des siens.

L9 ne s’est jamais intégrée à cette colonie et son retour en Rance ne s’est pas fait attendre. Après avoir franchi l’écluse du barrage elle sera de nouveau observée dans cette zone quelques jours plus tard.

Un Comité opérationnel des élus et des usagers de la Rance (CŒUR) se tient le 28 août 2001 en présence de Céline Liret, aujourd’hui Présidente de l’association pour la Conservation des Mammifères et Oiseaux marins de Bretagne. Ce comité décide alors du maintien de l’animal dans cette zone.

Dès lors, un groupe de travail, dont Océanopolis assure l’encadrement scientifique, est constitué pour suivre l’évolution de L9 et mener des actions de sensibilisation auprès de la population riveraine.

HarboUr seal,

les « phoques de port »

Outre-Manche, les pays anglo-saxons nomment parfois le phoque veau marin : harbour seal, ou phoque de port. Cette appellation peut fait référence au peu de crainte que cette espèce de phoque peut nourrir envers l’Homme mais aussi au fait que cette espèce fréquente des sites très côtiers.

Depuis son plus jeune âge, L9 présente une imprégnation humaine importante. La femelle se repose habituellement sur la cale très fréquentée de Mordreuc, n’hésite pas à nager au milieu des baigneurs et suit régulièrement des bateaux et de petites embarcations.

 

Le Centre de Soins est une association nommée : Association pour la Conservation des Mammifères et Oiseaux marins de Bretagne. Elle réunit quatre partenaires et amis de longue date : l’association Bretagne Vivante, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), le Groupe Mammalogique Breton (GMB) et Océanopolis.

 

  

 

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Marie Rozec

Directrice Marketing et Communication – Océanopolis

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