À travers une déclaration de position publiée aujourd’hui, la Commission pour la Sauvegarde des Espèces (CSE) de l’UICN reconnaît les contributions significatives que les jardins botaniques, aquariums et zoos peuvent apporter, et apportent, à la conservation d’animaux sauvages, champignons et végétaux.

La CSE évalue les rôles déterminants que les jardins botaniques, aquariums et zoos peuvent jouer, et jouent, au carrefour de la conservation ex situ et in situ. Ces rôles comprennent la génétique appliquée, la science comportementale et vétérinaire, l’élevage, la réintroduction et la translocation de la faune, la recherche, l’éducation et l’engagement communautaire, le développement de politiques, l’accès à des expériences basées sur la nature et le financement de la conservation. La CSE pense aussi qu’il est opportun et intéressant d’accroître la participation à ces rôles.
La CSE invite tous les jardins botaniques, aquariums et zoos à développer leurs potentiels de conservation et à travailler en qualité de membres précieux d’une communauté de conservation intégrée pour garantir la survie et la santé de populations sauvages d’animaux, champignons et végétaux.

 


Enfin, la CSE encourage tous ses partenaires, y compris les agences gouvernementales, à collaborer avec les jardins botaniques, les aquariums et les zoos dans le cadre du travail collectif de protection des espèces à travers le One Plan Approach.

Quel est le point commun entre le crapaud de Kihansi (Nectophrynoides asperginis), le pigeon rose (Nesoenas mayeri), le poisson Tequila (Zoogoneticus tequila) et le café marron (Ramosmania rodriguesii) ? Ces espèces, et bien d’autres, étaient au bord de l’extinction, mais sont désormais en voie d’expansion dans la nature grâce au savoir-faire et aux efforts de conservation des jardins botaniques, des aquariums et des zoos.

Pour obtenir ces résultats, de nombreux jardins botaniques, aquariums et zoos mettent en œuvre des pratiques de haut niveau en matière de soins, de conservation, d’éducation et de recherche. Ils sont organisés et opèrent en associations professionnelles nationales, régionales et internationales.

 

Ces institutions travaillent en collaboration avec différents acteurs en apportant leur savoir-faire dans la gestion ex situ et in situ, l’éducation, la recherche, l’engagement de la communauté et la collecte de fonds afin d’éviter l’extinction de ces espèces, entre autres, et qu’elles retrouvent un statut de conservation favorable.

Congrès 2023 de l’ Association des aquariums de France : Les aquariums publics, au même titre que les parcs zoologiques, ont pour objectif, outre la présentation au public des espèces qu’ils hébergent, le développement de programmes de conservation qui peuvent être menés soit en milieu naturel, soit dans les réserves des établissements. Ces programmes permettent de contribuer à la protection d’espèces menacées tout en facilitant l’acquisition de données scientifiques souvent inédites. 

 

 

 

 

 

La Commission pour la Sauvegarde des Espèces (CSE) de l’UICN reconnaît que les jardins botaniques, les aquariums et les zoos ne sont pas les seuls types d’institutions qui gèrent les animaux, champignons et végétaux ex situ. Toutefois, alors que les jardins botaniques, les aquariums et les zoos peuvent contribuer et contribuent significativement
à la conservation des espèces, ce rôle est souvent sous-estimé, peu reconnu et mal compris. La CSE reconnaît aussi que tous les jardins botaniques, les aquariums et les zoos dans le monde ne développent pas leur potentiel en matière de conservation.

L’objet de ce document est donc de :

1) présenter la position de la CSE sur les rôles que jouent ces institutions dans la conservation d’espèces et leur diversité génétique,
2) pousser toutes ces institutions à développer leur potentiel en s’assurant qu’animaux,
champignons et végétaux prospèrent dans la nature, et
3) encourager la communauté mondiale de conservation des espèces à travailler en collaboration et de façon intégrée
pour inverser le déclin de la biodiversité. Cette prise de position de la CSE contribue directement à la mise en œuvre de la WCC-2020-Res-079 sur le lien entre les efforts in situ et ex situ pour sauver les espèces menacées.
Retrouvez l’ensemble de la déclaration sur ce lien